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Le poète : 

Le fantôme :
 

Le poète :

Le fantôme :
 

Le poète : 

Le fantôme :
 

Le poète :

Le fantôme :
 

Le poète : 

Le fantôme :
 

Le poète : 

Le fantôme :
 

Le poète : 

Le fantôme :
 

Le poète :

Le fantôme :
 

Qui donc es-tu, forme légère
Que devant moi je vois toujours ?
Je n'appartiens plus à la terre :
Je suis l'ombre de tes amours.

Ils sont bien morts les anciens charmes
Et je ris du temps où j'aimais.
Je suis le spectre de tes larmes
Rappelle-toi quand tu pleurais.

Oui, j'ai souffert de durs martyres,
L'oubli seul a séché mes yeux.
Je suis l'âme de tes sourires :
Rappelle-toi les jours heureux...

J'ai dû rêver toutes ces choses :
Ce vain songe s'en est allé...
Oseras-tu nier les roses
Parce qu'Avril s'est envolé ?

Fantôme aimé de ma maîtresse
Reprends ton vol et laisse-moi !
Je suis l'âme de ta jeunesse,
Rappelle-toi, rappelle-toi !

Ainsi, jadis en ma demeure,
L'amour descendit du ciel bleu !
Si vite qu'en ait passé l'heure,
Tu fus aimé, rends grâce à Dieu !

Oh ! ma jeunesse, êtes-vous morte...
Où sont les jours où l'on s'aimait ?
Je suis celui qui les rapporte,
Reviens vers moi, Dieu le permet...

Ô fantôme qui me réclame,
D'où peux-tu donc me revenir ?
J'ai ma demeure dans ton âme...
Ami, je suis le souvenir...

(Anonyme)